Toshokan Senso Love & Wars plus connu chez nous par Library Wars est édité par Hakusensha et Glénat en France. Treize tomes sont pour l’instant parus. À la fois Shojo, romance, aventure il a tout pour plaire à tous les lecteurs filles comme garçons.
Synopsis :Japon, un futur sombre et incertain…
Au début de l’ère Seika (ère fictive), le gouvernement a voté un texte appelé « Loi d’Amélioration des Médias » et qui vise en réalité à un contrôle renforcé de la culture. L’armée est ainsi mise à profit pour censurer et détruire les ouvrages susceptibles de troubler l’ordre public, ou de porter atteinte aux valeurs de la patrie !
Afin de lutter contre cette répression, les bibliothèques se sont fédérées et mobilisées afin de créer une unité d’élite spécialement entraînée pour protéger les livres et leurs lecteurs. Depuis que, lectrice, elle fut sauvée d’une rafle par un des membres de cette unité d’élite, Iku Kasahara rêve d’en faire partie à son tour. Mais l’entraînement, mené d’une main de fer par son instructeur, s’avère impitoyable.
« Ce futur que l’on touche du bout des doigts n’est pas si éloigner de la réalité »La liberté d’expression, tel que les journalistes et les écrivains connaissent très bien est décrit tel quel dans ce manga avec une cruauté servie gratuitement. La guerre oppose pourtant deux clans : d’un côté le GIB du corps des bibliothécaires que notre héroïne a rejoint afin de lutter contre la censure. De l’autre le comité d’amélioration qui combat toute force d’expression. Les combats sont le point fort de l’auteure Kiiro Yumi avec une petite dose de romance entre-deux-guerres entre un lieutenant et sa subordonnée. Kasahara, fille naïve pas très futé mais sportive, n’a pas trop confiance en elle contrairement à Shibasaki, belle, intelligente à l’humour parfois noir.
Nous ne pouvons pas nous empêcher en feuilletant ce manga, de faire le rapprochement entre la réalité et la fiction en se disant que cela pourrait arriver chez nous. Complots, subterfuges et politique dans les deux sens du terme pour contourner ce qui en reste, peu soit-il d’une société moderne et sans censure dont le comité éradique sur son passage sans sommation jusqu’à utiliser la force et les armes nécessaires pour rétablir l’ordre et la dictature. L’ambiance omniprésente, proche du réel dont c’est le deuxième point fort de la série. Loin du cliché habituel du genre de la gentille fille et du beau garçon. Ici dans ce manga, l’originalité pour une fois c’est que l’histoire se centre dans une espèce de « camp militaire ». Même Kasahara n’échappera pas à la règle adossant la tenue de combat en combattant aux côtés des garçons sans distinction de sexe allant jusqu’à fournir les efforts pour parvenir à se hisser au niveau des hommes force l’admiration du lectorat.
« Une analyse forte brillante, dont Glénat ne s’est pas trompé »Glénat a eu du nez avec ce titre du duo Kiiro Yumi et Hiro Arikawa. Mélangeant les trois genres pour obtenir un titre qui tient toutes ses promesses, fort inspiré de l’auteure. Bonne présentation de la couverture au style très shojo, papier excellent qualité avec un design fin, soigné, sans complexe. Un scénario parfois dur à suivre mais très prenant aux scènes dynamiques et fluides. Les décors sont bien représentés tout au long des pages sans impression de vide comme pour certains shojo, laissant la part belle à l’histoire puis la mise en place des personnages. Une typographie soignée dont la traduction très fidèle à l’œuvre rend plaisant la lecture. Les cases sont bien positionnées et les expressions sont, elles encore l’un des atouts majeurs de l’œuvre. Le titre se vend assez bien tant au Japon qu’en France. Les relations entre les deux pays sont tout autant appréciables pour la culture otaku qu’ils représentent. Cependant, la culture asiatique est occidentale sont deux choses différentes que nous français que nous sommes, avons parfois du mal à comprendre certains codes.
Produits dérivésDeux films en version live a vu le jour, ainsi que l’anime en douze épisodes seulement sans compter encore un OAV plus le film d’animation mais également deux light novels sorti en 2006 et 2008. Les fans pourront alors découvrir sous toutes ses formes, les différentes versions de la dite série…
[Source : Wikipédia]
Mot de la finBon nombre d’entre-vous seront conquis ou pas par ce manga. Mais sachez que vous avez différentes versions pour l’apprécier à sa juste valeur allant du roman ou light novel en passant par l’anime, même si le design de ce dernier n’est pas très bien soigné, serait probablement un plus non négligeable à l’œuvre du mangaka. Je vous laisse faire votre choix…
Auteur : DD69
Glenat 2010